Le 19 janvier, le ministre des Affaires étrangères de la République d’Artsakh, Sergueï Ghazarian, a envoyé une lettre à la Secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Mme Marija Pejcinovic Buric, concernant le blocus de l’Artsakh par l’Azerbaïdjan.
Dans sa lettre, le ministre des Affaires étrangères expose la situation humanitaire en Artsakh causée par le blocus, ainsi que la perturbation délibérée par l’Azerbaïdjan des infrastructures énergétiques de l’Artsakh ne visant qu’à accroître les souffrances humaines.
La lettre souligne que de manière préméditée, l’Azerbaïdjan prive le peuple artsakhiote de l’exercice des droits de l’Homme fondamentaux, garantis par la Convention européenne des droits de l’Homme, ce qui constitue un acte de terrorisme d’État.
Le ministre note que l’Azerbaïdjan, qui reste indûment un État membre du Conseil de l’Europe après sa campagne militaire barbare contre l’Artsakh en 2020, fait appel à de fausses « manifestations » comme tactique de guerre hybride pour atteindre son objectif publiquement déclaré d’anéantissement du peuple de Artsakh.
Dans ce contexte, il appelle la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe, tous les responsables de l’organisation ainsi que ses États membres à prévenir la politique génocidaire de l’Azerbaïdjan, à puiser rapidement et résolument dans l’arsenal des instruments dont dispose le Conseil de l’Europe pour faire lever sans délai le blocus aussi illégal qu’inhumain mis en place à l’encontre de l’Artsakh. La lettre souligne également la nécessité d’imposer des sanctions à l’Azerbaïdjan dont en particulier la suspension de son droit à la représentation au sein de l’organisation pour motif de violation manifeste de la charte du Conseil de l’Europe.
Des copies de la lettre ont également été envoyées au Président de l’Assemblée parlementaire, au Commissaire aux droits de l’Homme et au Secrétaire général de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.