Le 27 janvier dernier, peu après 8h du matin, l’ambassade d’Azerbaïdjan à Téhéran a été la cible d’une attaque à main armée qui a fait un mort et deux blessés. Les motivations du tireur restent floues, et c’est précisément cette incertitude qui a ravivé les tensions déjà importantes entre l’Iran et l’Azerbaïdjan. Téhéran dément en effet toute responsabilité dans cette attaque et la considère comme le fruit d’un différend familial. L’argument est cependant jugé ridicule par les autorités azéries, qui désignent l’évènement comme une attaque terroriste que le régime iranien n’aurait pas anticipée, en dépit de multiples alertes. Les médias azéris les plus ouvertement anti-iraniens, qui excitaient déjà les tensions depuis plusieurs mois en prédisant l’imminence d’une attaque contre l’Azerbaïdjan, vont même jusqu’à en attribuer la paternité aux forces spéciales iraniennes.