Nous nous félicitons de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies qui s’est tenue le 16 août 2023 pour discuter de la catastrophe humanitaire en République d’Artsakh résultant du blocus illégal du corridor de Latchine par l’Azerbaïdjan. Nous exprimons notre gratitude aux pays qui sont restés fidèles aux principes du droit international et de l’humanisme, et qui ont souligné dans leurs déclarations la nécessité urgente de débloquer le corridor de Latchine et d’assurer l’acheminement de biens vitaux à la population de l’Artsakh dans le besoin.
En même temps, il est décevant que certaines délégations aient tenté de trouver un équilibre illusoire et très risqué entre les aspirations du peuple d’Artsakh à vivre dans sa patrie dans la liberté, la sécurité et la dignité, et l’ambition de l’Azerbaïdjan de l’assujettir par la force et de l’anéantir. Il ne peut y avoir de compromis entre les valeurs universelles de liberté, de dignité humaine, de paix et de justice d’une part, et les manifestations extrêmes de violations systématiques et à grande échelle des droits de l’homme, menées dans l’intention de détruire physiquement un peuple, d’autre part.
Nous espérons que les États membres du Conseil de Sécurité des Nations unies feront preuve de cohérence et adopteront une position fondée sur des principes pour empêcher de nouvelles actions criminelles contre le peuple de l’Artsakh, et consolideront leur position en adoptant une résolution obligeant l’Azerbaïdjan à lever le blocus illégal du corridor de Latchine sans conditions préalables ni liens avec des itinéraires alternatifs, en stricte conformité avec la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 et les décisions de la Cour Internationale de Justice. Compte tenu de l’intention génocidaire évidente de l’Azerbaïdjan, toute tentative d’entraver les efforts du Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin au siège inhumain et à la catastrophe humanitaire en Artsakh équivaudra à une approbation silencieuse, voire à une complicité des crimes commis par Bakou.