Il y a 32 ans, le 2 septembre 1991, une session conjointe des Conseils des députés du peuple de la région autonome du Haut-Karabagh et de la région de Chahoumian proclamait la République du Haut-Karabagh.
À partir du jour de l’assujettissement illégal du Haut-Karabagh à l’Azerbaïdjan le 5 juillet 2021 et tout au long de son existence au sein de la Républlique Soviétique Socialiste d’Azerbaïdjan, la politique d’apartheid et de discrimination s’est intensifiée au Haut-Karabagh, une atmosphère de haine et d’intolérance a été créée envers le peuple arménien autochtone entraînant des affrontements armés, des morts et une déportation en masse de la population civile des villages arméniens.
Pour éviter le péril, le peuple du Haut-Karabagh a exercé son droit inscrit dans la Constitution de l’URSS et dans les lois en vigueur, en particulier la disposition de la loi du Soviet suprême de l’URSS « Sur la sécession des Républiques fédérées de l’URSS » du 3 avril 1990, selon lequel « les peuples des républiques autonomes et des entités autonomes conservent le droit de décider de manière indépendante de la question de leur maintien dans l’URSS ou dans la république fédérée sécessionniste, ainsi que de soulever la question du statut de leur organisation juridique future ».
L’indépendance du Haut-Karabagh a été réaffirmée par les résultats du référendum national organisé le 10 décembre 1991 et par la Déclaration d’indépendance adoptée le 6 janvier 1992 lors de la première session du Conseil suprême du Haut-Karabagh.
Trente ans plus tard, l’Azerbaïdjan occupait une partie importante du territoire de la République d’Artsakh à la suite d’une guerre à grande échelle qu’il avait déclenchée. Dans le but de parvenir à la désarménisation définitive de l’Artsakh, ignorant les dispositions de la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, les décisions juridiquement contraignantes de la Cour internationale de Justice et de la Cour Européenne des droits de l’Homme, ainsi que les nombreux appels de la communauté internationale, l’Azerbaïdjan maintient les 120 000 habitants de l’Artsakh sous siège total depuis environ 9 mois depuis décembre 2022, privant celle-ci de tous les droits et libertés fondamentaux, créant des conditions de vie insupportables et la soumettant à la famine.
Compte tenu des faits mentionnés ci-dessus, ainsi que des menaces constantes contre le peuple d’Artsakh et des appels à ses représailles de la part des autorités azerbaïdjanaises, la reconnaissance internationale de la République d’Artsakh peut devenir l’une des garanties fondamentales essentielles pour prévenir la politique de génocide contre le peuple de l’Artsakh.
Exprimant notre gratitude à tous les Arméniens qui ont lutté pour le droit à l’autodétermination et à la liberté du peuple d’Artsakh, et nous inclinant devant la mémoire de nos héros martyrs tombés lors des trois guerres d’Artsakh, nous réaffirmons que l’Artsakh était et reste le noyau de l’unité panarménienne, en poursuivant la voie qu’elle a choisie et en luttant pour notre dignité.
Nous appelons tous les acteurs internationaux impliqués dans le processus de règlement du conflit entre l’Azerbaïdjan et le Karabagh à prendre des mesures immédiates et efficaces pour empêcher le nettoyage ethnique de l’Artsakh et l’expulsion de sa population autochtone de son pays.