La vaste offensive lancée par l’Azerbaïdjan contre la République d’Artsakh, qui se poursuit depuis le 27 septembre, s’accompagne de graves violations des conventions internationales relatives aux conflits armés.
En particulier, les forces armées azerbaïdjanaises ciblent des infrastructures civiles, utilisent des méthodes et des moyens de guerre interdits qui peuvent infliger des dommages et des souffrances inutiles, usent des armes non conventionnelles. Les actes criminels de l’Azerbaïdjan ont fait des victimes parmi la population civile artsakhiote. Les informations relatives aux mercenaires de provenance du Moyen-Orient, recrutés par l’Azerbaidjan, par l’intermédiaire de la Turquie, pour participer aux opérations militaires, sont très préoccupantes. Les actions de l’Azerbaïdjan constituent une violation grave du droit international humanitaire, en particulier de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre et constituent des crimes de guerre. Il convient de noter que la République d’Artsakh (depuis le 26 janvier 1993) et l’Azerbaïdjan sont parties de cette Convention.
La nouvelle agression de l’Azerbaïdjan fait partie des attaques systématiques contre la population civile arménienne, menées par la partie azerbaïdjanaise en temps de guerre comme en temps de paix depuis le début du Mouvement artsakhiote de libération nationale. Les massacres de la population arménienne à Soumgait (1988), Bakou (1990) et dans d’autres villes d’Azerbaïdjan, l’expulsion forcée de toute la population arménienne d’Azerbaïdjan (1988-1992), les crimes de guerre commis par les forces armées azerbaïdjanaises pendant la guerre des années 90 et en avril 2016, les violations continues des droits fondamentaux des citoyens de la République d’Artsakh et l’entrave faite à l’exercice de leurs droits inhérents constituent un crime contre l’humanité.
La partie azerbaïdjanaise tente une fois de plus de se placer au-dessus du droit international. Dans le même temps, les actes illégaux de l’Azerbaïdjan deviennent à chaque fois de plus en plus menaçants à la fois pour les populations civiles et pour la paix et la sécurité dans la région dans son ensemble. Les déclarations des institutions internationales sur la nécessité d’une cessation immédiate des hostilités doivent être considérées dans ce contexte. Les déclarations de personnalités politiques et publiques de divers États sur la nécessité de sanctionner l’Azerbaïdjan sont multiples. Nous sommes persuadés qu’il s’agit là d’un moyen efficace pour garantir le respect par l’Azerbaïdjan de ses obligations en tant que membre de la communauté internationale et pour l’empêcher à enfreindre le droit international. La reconnaissance internationale de la République d’Artsakh est l’outil le plus efficace dont dispose la communauté internationale pour maintenir la paix et la sécurité régionales. L’octroi à l’Artsakh d’un statut de sujet du droit international aidera la République d’assurer sa sécurité par des moyens juridiques destinés à protéger les droits fondamentaux de ses citoyens.